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L’entrepreneuriat à IHECF Rennes

L'entrepreneuriat est un moteur essentiel pour le développement socio-économique. Il permet de créer des emplois, d'accroître la productivité et de stimuler l'innovation. C’est un moteur de créativité, ce qui peut contribuer à la découverte de produits et services innovants et à la croissance économique à long terme.

Ainsi, il est important pour l’école de comptabilité IHECF Rennes de parler de l’entreprenariat. Comment ? En faisant notamment intervenir des entrepreneurs afin de partager leur expérience, conseils et donner envie de se lancer.

Les étudiants en DCG (diplôme de comptabilité et gestion) ont eu le plaisir d’échanger avec Mme Gorré, membre de l’association 100 000 entrepreneurs.

 

Ses débuts en entreprise

Mme Gorré fait partie de l’association 100 000 entrepreneurs qui soutient la création et l’entrepreneuriat. Cette association offre des outils et des ressources aux entrepreneurs et aux dirigeants d’entreprise pour les aider à construire et à développer leur société. Elle s’engage à soutenir et à encourager les entrepreneurs à travers ses programmes, ses ateliers et ses activités.

Mme Gorré a débuté avec un BTS actions commerciales, et n’avait pas encore cette vocation de se mettre à son compte. Une fois les études terminées, elle se dirige vers le secteur bancaire et y travaille pendant 10 années avec comme projet de carrière d’être directrice d’agence. Cependant, elle décide de quitter ses fonctions, et d’intégrer l’entreprise EDF. Elle décide au cours de cette période d’effectuer une formation continue qui lui permet d’obtenir un Master 2 en management et gestion d’entreprises. Au bout de 5 ans, des propositions de mutations sont proposées, mais Mme Gorré ne souhaite pas déménager à Paris.

C’est ainsi qu’elle évoque la question de la raison d’être. En effet, dans la carrière professionnelle, nous serions amenés à faire des choix qui vont influencer notre quotidien et parfois notre vie personnelle. Ici, elle a décidé de quitter l’entreprise et de s’écouter : partir en Afrique, continent qu’elle aime particulièrement.

 

Un parcours professionnel riche et varié

Mme Gorré s’est donc lancée dans le conseil d’entreprises pendant quelques années à Madagascar, avec des missions notamment au Kenya et Tanzanie afin de travailler sur le marché des fleurs. Elle participe notamment à la mise en œuvre du label Max Havellar, de la logistique, des achats puis de la commercialisation sur le marché français (B to B, e-business). Elle vend la marque en 2010, et se recentre sur le conseil aux entreprises, travail qu’elle apprécie beaucoup.

Elle crée son cabinet à Cesson-Sevigné en 2011 : PROGRESS Conseil, avec d’autres associés. Son but ? Aider, accompagner les structures dans leurs sujets de réflexion. Son utilité ? Être un soutien, un regard extérieur, analyser les choses autrement. « C’est un métier qui demande d’être très agile ».

En 2020, en travaillant en collaboration avec un dirigeant d’entreprise qui souhaite préparer son départ à la retraite, elle se retrouve manager stratégique de cette même société. En effet, elle est le bras droit de la direction, participe à la stratégie, l'organisation et au développement de l'entreprise.

« En 2022, je suis devenue directrice générale de cette entreprise, de 42 personnes. Je sors encore de ma zone de confort car je ne suis pas experte du développement informatique, mais ma mission, est la stratégie, le pilotage, le management… Je continue, avec certains clients mon activité de conseil avec mon autre société. »

« Pour moi, tout est possible si on prend le temps de se poser les bonnes questions, si on apprécie de sortir de sa zone de confort. On doit accepter la prise de risque et la nécessité de prendre des décisions ».

 

Échange avec les DCG 1

Si on veut se lancer, comment on fait financièrement ?

« Pour moi, Il faut savoir ce que tu peux perdre et ce que tu ne peux pas perdre. Il faut toujours garder un peu d’argent de côté et se donner des limites. Pour entreprendre, il faut trouver le bon moment, l’opportunité. Par exemple, j’avais travaillé 10 ans avant pour pouvoir avoir de quoi me lancer sans trop tomber de haut si mon projet ne fonctionnait pas. »

Comment se former un réseau de contacts ?

« Quand j’ai quitté EDF, je n’avais aucun réseau. En France, il y avait déjà des réseaux qui étaient en place et qui pouvaient m’aider. À Madagascar, je ne connaissais personne, mais en tant que Française, j’ai eu des portes qui nous sont directement ouvertes.

Le réseau c’est ce qui a de plus important, et ce n’est pas juste envoyer des mails. Il faut appeler les contacts, échanger sur LinkedIn, discuter, être avec les autres, aimer le côté humain,… »

Quel lien entre l’expert-comptable et le consultant en conseil ?

« Quand on fait du conseil, le premier partenaire c’est l’expert-comptable et/ou la banque.

L’expert-comptable, lui, reste quand même sur une posture autour des chiffres : analyse du bilan, TVA, documents obligatoires,… certains cabinets proposent une activité de conseil. Pour moi, il est primordial d’avoir une notion de « découverte client », c’est-à-dire le fait de lui poser des questions, de s’intéresser directement au dirigeant, d’analyser ses besoins, ses attentes. Quand je fais du conseil, je ne regarde pas forcément les bilans, je me concentre davantage sur l’interne, suivant le besoin de la mission : l’organisation, le marketing, le commerce…. Si un produit ne se vend pas, je vérifie si le produit est bon, si les outils des commerciaux sont efficaces, je décèle les concurrents, je regarde aussi les attentes clients… Nous ne sommes pas concurrents nous sommes complémentaires. »

Dans le secteur du conseil, on a besoin de combien d’années d’expérience ?

« Pour travailler dans le conseil, il n’y a pas de diplôme obligatoire, tout le monde peut être consultant (pas comme notaire, expert-comptable par exemple). D’abord, il faut vendre notre expérience, mais il ne faut pas oublier que le relationnel compte beaucoup. Le conseil, c’est souvent une 2ème carrière. À côté de ça, il peut y avoir, dans de grandes entreprises, des consultants juniors qui n’ont pas d’expérience mais qui sortent de grandes écoles et qui sont directement confrontés aux dirigeants en apprenant sur le terrain.

Je pense que l’âge fait beaucoup aussi. Je me suis lancée à 30 ans, je pense que c’était même trop jeune et on me l’a dit. C’était compliqué de vendre des missions à un dirigeant (manque de crédibilité). Pour conseiller une entreprise, il faut avoir déjà travaillé dans une entreprise. »

 

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