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Rencontre avec Géraldine : commissariat aux comptes et audit

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Géraldine Blin et je suis commissaire aux comptes et expert-comptable. Je suis associée du cabinet Actheos Rouxel-Tanguy & Associés qui est basé à Rennes, Saint-Brieuc et à Paris. Nous avons les deux activités au cabinet (expertise-comptable et audit) mais je n’exerce personnellement qu’en commissariat aux comptes et en audit. 

 

Pouvez-vous nous indiquer quelle est la mission principale du commissaire aux comptes ?

La mission principale du commissaire aux comptes est de donner une assurance sur les états financiers des différentes entités qui ont l’obligation d’avoir un commissaire aux comptes. En effet, il garantit leur sincérité et leur conformité aux règles en vigueur. Il est donc un maillon fort nécessaire au bon fonctionnement des échanges économiques et à la confiance entre les acteurs. Sa mission est en fait une mission d’intérêt général. 

 

Par exemple, si le commissaire aux comptes intervient auprès d’une association qui souhaite faire appel à don, son rôle va être de rassurer les donateurs sur l’emploi des fonds

 

Le commissaire aux comptes et ses équipes de collaborateurs, appelés également auditeurs indépendants, exercent ainsi des responsabilités importantes. Ils doivent être neutres et intègres. 

 

Quelles différences entre l’audit et le commissariat aux comptes ?

Le commissariat aux comptes représente en fait ce qu’on appelle « l’audit légal » qui concerne les sociétés et entités dépassant certains seuils. Le commissaire aux comptes est nommé dans une grande majorité des cas pour 6 exercices durant lesquels il engage sa responsabilité en donnant une opinion sur les comptes annuels

 

L’audit ou « audit contractuel » représente des missions ponctuelles effectuées des commissaires aux comptes dans des domaines variés telles que des audits d’acquisition (« due diligence ») qui visent à analyser les risques significatifs (comptables, financiers, juridiques, fiscaux, sociaux) utiles à un acquéreur potentiel d’une société, des audits comptables et financiers, des audits d’organisation et de procédures de contrôle interne ou des audits des systèmes d’information.

 

Un nouveau champ de missions contractuelles s’ouvre également pour les auditeurs. En effet, le commissaire aux comptes s’inscrit dans la démarche de construction et de certification de nouveaux indicateurs liés à la RSE. À titre d’exemple, la nouvelle réglementation européenne va rendre obligatoire le reporting sur la durabilité à un nombre important de sociétés qui devront le faire auditer : il s’agit donc de nouvelles missions pour les auditeurs dans les prochaines années.

 

Quel est le quotidien de l’auditeur ? Comment décririez-vous le rythme de travail ?

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’y a pas de routine dans le quotidien d’un auditeur. Nous travaillons du bureau, en distanciel ou en nous rendant chez les clients en fonction de la période de l’année et de la séquence des travaux qui sont à réaliser sur la mission. Les secteurs d’activité des clients sont très variés et on apprend beaucoup.

 

En termes de rythme de travail, certaines périodes de l’année sont plus chargées que d’autres, notamment lors des travaux finaux sur les comptes annuels dans la mesure où l’ensemble des dossiers doivent être finalisés avant les assemblées générales qui approuvent les comptes. C’est un travail d’équipe pour finaliser les dossiers dans les temps.

 

Des prérequis ou des qualités à avoir ?

Au-delà des compétences techniques évidentes pour exercer le métier d’auditeur indépendant (comptables, financières, juridiques, fiscales, RH, stratégie) et la rigueur nécessaire dans le travail, il est important de comprendre que c’est un métier de relations et de rencontres. En effet, l’auditeur indépendant doit acquérir une connaissance approfondie de l’entreprise, de son secteur d’activité, des hommes et des femmes qui la composent et de son environnement. Il faut donc avoir des qualités relationnelles pour être en capacité de collecter les informations essentielles pour l’approche d’audit à mettre en œuvre.

 

Les équipes d’auditeurs sont également assez rapidement en contact avec les membres de la direction des entreprises dans lesquelles ils interviennent, et dans certaines structures directement avec le ou les dirigeants. Cela impose d’avoir un comportement professionnel au bon niveau mais cela est extrêmement riche et permet de progresser rapidement dans la compréhension des enjeux des sociétés

 

Par ailleurs, être auditeur indépendant, c’est travailler en équipe et faire preuve de rigueur et d’autonomie dans son travail. 

 

Enfin, il faut être capable d’intégrer la digitalisation de notre métier qui évolue rapidement sur ces sujets. Cela libère des calculs et des tâches les plus basiques pour se concentrer sur l’analyse économique, financière et sur l’analyse des risques.

 

Des évolutions de carrière possibles ?

C’est un métier évolutif qui offre de belles perspectives de carrière dans les cabinets…. et qui ne connait pas la crise ! Quel que soit la taille des cabinets d’audit, les évolutions de carrière pour un diplômé qui démarre sa carrière en audit sont réelles et peuvent intervenir assez rapidement par rapport à d’autres environnements professionnels. Exercer en cabinet le métier d’auditeur permet d’être un interlocuteur privilégié des dirigeants et permet d’acquérir en quelques années une expérience solide. 

 

C’est également un métier qui peut réellement servir de tremplin pour les auditeurs qui ne souhaitent pas faire l’ensemble de leur carrière dans des cabinets. Avec des compétences acquises dans les domaines techniques, en organisation et en management des équipes, cela peut être très utile dans un grand nombre d’emplois ensuite, comme par exemple le contrôle de gestion, l’audit interne ou les postes en responsabilité dans les domaines comptables et financiers (RAF, DAF, etc…).

 


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